Pékin, de notre correspondante.
Les autorités chinoises resserrent leur surveillance autour de la secte «Falungong». Dimanche dernier, plus de 200 membres de la secte, ont été rassemblés dans le stade de Shijingshan, à l'ouest de Pékin, ont rapporté des riverains. «Ils s'agissait de Chinois plutôt âgés, venus du nord-est de la Chine, assez peu éduqués, raconte un marchand. La police les a récupérés par bus entiers dans le centre-ville, enfermés dans le stade, puis, en fin de journée, les responsables de leur province sont venus les chercher pour les ramener chez eux.» Il s'agit du dernier incident depuis l'apparition de «Falungong» au grand jour, le 25 avril. Défiant tous les contrôles, plus de 10000 membres de cette secte, venus de plusieurs provinces du nord de la Chine, ont encerclé pendant plus de treize heures, en silence, le quartier des hauts dirigeants communistes, en plein Pékin, avant de se dissiper calmement à la tombée de la nuit. Cette manifestation-surprise, bien que pacifique, a donné des sueurs froides au gouvernement. Depuis leur apparition en 1992, tous observaient d'un oeoeil placide ces adeptes du Qigong qui s'exercent matin et soir dans les parcs, faisant des exercices de respiration et de concentration très anciens, tout en prônant le respect des valeurs morales dérivées du bouddhisme et du taoïsme. Pourtant, le prosélytisme de cette secte, qui revendique plus de 60 millions de membres en Chine, déjà plus que le Parti communiste, et plusieurs dizaines d