Bruxelles, correspondance.
Dioxine, le grand cafouillage continue. Moins de vingt-quatre heures après avoir autorisé la mise sur le marché des oeufs et des volailles provenant des exploitations saines, le gouvernement belge a décidé hier de suspendre l'abattage des poulets, suite à des erreurs dans le décompte des élevages concernés. Il a par ailleurs décidé d'ajouter 760 élevages de poulets à la liste des entreprises qui ont utilisé des aliments pour animaux potentiellement contaminés par la dioxine, doublant ainsi le nombre annoncé mardi, qui était de 810 élevages. Il devait par ailleurs donner hier soir son feu vert à l'abattage des porcs et des bovins.
De quoi alimenter la polémique avec la Commission européenne qui lui a reproché ouvertement, hier, sa manière de conduire les opérations. Le royaume a en effet décidé de ne pas respecter entièrement les souhaits du comité vétérinaire du l'Union, qui lui avait demandé lundi de retirer du marché le lait et les produits laitiers non certifiés conformes: seul le beurre et les autres aliments laitiers contenant plus de 25% de matière grasse, ont pour le moment disparu des rayons. «Sur la base d'une information dont nous disposons, nous ne sommes pas satisfaits des décisions prises par la Belgique», s'est exclamé le porte-parole de Franz Fischler, le commissaire chargé de l'agriculture, tout en reconnaissant qu'il revenait à la Belgique de «regagner le contrôle de la situation», marquée par la méfiance des consommateurs, la mise e