La Grande-Bretagne, le Danemark et les Pays-Bas ont ouvert hier le
grand bal électoral qui va permettre à 298 millions d'Européens d'élire leurs 626 députés. Un scrutin dont l'abstentionnisme risque d'être la vedette, à en croire le peu d'affluence constaté dans les bureaux de vote.
Au Danemark, seul pays à diffuser hier soir des sondages sortie des urnes, les libéraux (opposition), les plus pro-européens, seraient les grands gagnants, avec 5 sièges (+1), suivis des deux mouvements anti-UE qui garderaient leurs 4 mandats sur les 16 dévolus à ce pays. Les sociaux-démocrates au pouvoir garderaient leurs 3 sièges. Les conservateurs, en revanche, perdraient une ou deux de leurs 3 places. La participation à la fermeture des bureaux de vote, était de 49% contre 52,9% au scrutin précédent de 1994 selon un décompte effectué auprès de 25 bureaux-tests représentant un demi-million d'électeurs. Elle est la plus faible depuis 1989 où elle avait atteint le taux historiquement bas de 46,2%. Aux Pays-Bas, selon une estimation de l'institut de sondage Inter/View, le taux d'abstention devait atteindre un nouveau record de plus de 70% (64,4% en 1994). A 16 heures, 16% seulement des 11,7 millions d'électeurs néerlandais avaient voté, contre 21% à la même heure en 1994. En dehors de ce désintérêt manifeste pour les institutions européennes, à l'issue d'une campagne occultée par le Kosovo, les résultats de la consultation devaient surtout constituer un premier test après une crise gouvernementale