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Libération

Poulets belges, l'abattage reprend. Les entreprises «saines» autorisées à vendre leurs viandes et produits dérivés.

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publié le 11 juin 1999 à 23h28

Bruxelles, correspondance.

Poulets, oeufs, porc, boeuf: les consommateurs belges peuvent à nouveau manger des produits locaux. Après moult errements, hésitations et revirements, le gouvernement a autorisé hier les entreprises jugées saines à reprendre l'abattage de leurs bêtes et à commercialiser la viande et les produits dérivés, à l'exception du beurre. L'abattage des poulets avait été provisoirement suspendu la veille, à cause d'une erreur dans la liste des élevages sains. Quant aux autres exploitations, à savoir près de la moitié des ovines, 40% des porcines et 17% des bovines, elles devront attendre le résultat des analyses: inscrites sur la liste «noire» des entreprises suspectes, elles ont acheté, entre janvier et juin, des farines animales susceptibles d'avoir été contaminées par de la dioxine.

Mais le Premier ministre belge, Jean-Luc Dehaene, s'est dit persuadé que sur la base des résultats dont il dispose, «aucun problème ne se pose pour les produits de ces entreprises», et compte tout mettre en oeuvre pour que l'interdiction de transport et d'abattage puisse être également levée pour elles. Conscientes des réticences internationales et de l'importance des embargos mis en place par de nombreux pays, les autorités du royaume ont cependant refusé, jusqu'à présent, de signer des certificats d'exportation, indispensables pour toute livraison vers les pays tiers mais aussi européens. «La signature comporte beaucoup de responsabilités, car elle donne une garantie aux pays