Bruxelles, envoyée spéciale.
La crise de la dioxine va-t-elle brouiller les cartes des élections générales belges de dimanche? Un sondage publié par le quotidien le Soir montrait qu'un tiers des électeurs était prêt à changer son vote à la suite des derniers événements. Et 65% des personnes interrogées affirmaient par ailleurs que leur confiance dans le gouvernement avait diminué depuis le «Chickengate». Ainsi, le vote-sanction contre la coalition sociale-chrétienne - socialiste pourrait prévaloir et profiter aux libéraux, qui, après onze années d'opposition, meurent d'envie d'accéder au pouvoir. Mais, au pays des rebondissements, aucun scénario ne peut être exclu alors que les poulets ont réintégré les rayons des supermarchés.
Il n'empêche: «Les thèmes de campagne ont été balayés. Depuis dix jours, on ne parle plus que de poulets, de veaux, de vaches et de cochons. Et cela alors qu'aucun parti n'avait misé sur la santé», raconte le candidat libéral au Parlement flamand André Gantman. Les partis d'opposition se sont empressés de remettre cette crise dans la lignée des scandales qui ont agité le pays depuis dix ans. «Cette crise montre que ce pays est dirigé d'une façon lamentable. L'état grave, pour ne pas dire dramatique, dans lequel il se trouve dégénère de plus en plus», accuse le leader des libéraux flamands, Guy Verhofstadt. Et les libéraux francophones de répondre en écho, en Wallonie: «Le gouvernement montre une fois de plus qu'il résout les problèmes seulement après qu