Kumanovo, envoyés spéciaux.
«Après tout ce qu'ont fait vos camarades pour préparer le retour des expulsés du Kosovo, c'est à vous qu'il appartient de passer à l'action. Notre pays vous fait confiance»: le ministre de la défense, Alain Richard, est venu vendredi soir à la base française de Kumanovo, dans le nord de la Macédoine, pour encourager les premiers éléments français de la Kfor, quelques heures à peine avant leur entrée au Kosovo. C'est ce samedi, aux premières lueurs du jour, en principe, que les paras français du 3e RPIMA (régiment parachutiste d'infanterie de marine), doivent franchir, parmi les premiers soldats de l'Otan, la frontière entre la Macédoine et le Kosovo et se diriger vers Gniljane, dans le sud du Kosovo, leur première étape avant de rejoindre le secteur dont ils auront la charge, dans le nord de la province. Au même moment, les soldats britanniques des parachutistes et les Gurkhas d'origine népalaise feront de même, direction Pristina, la capitale, où le général Michael Jackson, commandant la Kfor, installera son quartier général. Les Allemands, de leur côté, entreront au Kosovo à partir de l'Albanie.
Bataille de l'image. Ce départ, intervenant au surlendemain seulement du vote de la résolution de l'ONU autorisant leur action, a été précédé de vingt-quatre heures d'une fébrilité totale et d'une certaine confusion. D'abord avec l'annonce de l'entrée des troupes russes en Serbie, qui a fait craindre un moment qu'elles ne cherchent à prendre de vites