New Delhi, de notre correspondante
C'est sous les obus pakistanais que le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a effectué sa première visite dans la zone de combats du Cachemire indien, victime depuis plus d'un mois d'une infiltration massive de séparatistes musulmans venus du Pakistan. Une visite qui intervient au lendemain de l'échec des premières négociations de paix indo-pakistanaises, qui se sont déroulées samedi à New Delhi.
Le chef du gouvernement indien a même dû renoncer à se rendre à Drass, en pleine zone de confrontation, tant les bombardements étaient intenses de part et d'autre de la ligne de contrôle qui sert de ligne de statu quo entre les deux pays depuis près de vingt-sept ans. «Nous voulons la paix, mais nous devons être prêts à la guerre», a affirmé Atal Behari Vajpayee. «Nous n'aurons de cesse que les forces qui ont fait intrusion soient éjectées», a-t-il ajouté. La veille, le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Sartaj Aziz, et son homologue indien, Jaswant Singh, se sont rencontrés pendant trois heures dans un véritable climat de guerre froide: pas de poignée de main, pas un regard échangé, des conférences de presse séparées" L'Inde et le Pakistan, qui entamaient leurs premières négociations depuis le début de ce conflit, ont fermement campé sur leurs positions antagonistes. Le ministre pakistanais a démenti en bloc toutes les accusations indiennes: l'implication de l'armée pakistanaise dans cette opération qualifiée par Islamabad de «