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Libération

KOSOVO. Les serbes s'en vont, l'UCK s'installe. 26000 soldats yougoslaves ont déjà quitté la province.

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publié le 17 juin 1999 à 23h14

Au Kosovo, les Serbes s'en vont et l'UCK s'installe. Cela provoque

parfois quelques frictions: hier, un accrochage entre soldats serbes et militants albanais a eu lieu à Vucitrn, à une trentaine de kilomètres au nord de Pristina. Des militaires français ont dû intervenir pour tenter de s'interposer. Ces incidents restent toutefois mineurs. «Les Serbes ont fait un sérieux effort pour respecter l'accord technique militaire» qui prévoit leur retrait en trois étapes, a reconnu hier Jamie Shea, porte-parole de l'Otan. L'Alliance a accordé un délai supplémentaire d'une journée à l'armée serbe pour quitter la «zone 1» (sud) qui aurait dû être entièrement évacuée mardi soir. Selon des sources militaires de la Kfor, 26000 soldats yougoslaves ont déjà quitté la province, soit plus de la moitié des troupes présentes au moment de l'accord. Le repli militaire provoque le départ des civils serbes, qui craignent les représailles des Albanais. 38000 civils ont déjà fui la province vers la Serbie ou le Monténégro. Ce mouvement pourrait s'amplifier lorsque les forces yougoslaves quitteront les zones majoritairement serbes, dans le nord du Kosovo. Hier, le général Jackson, patron de la Kfor, a lancé un appel à la population serbe: «Je vous demande très sérieusement de rester dans vos maisons», a-t-il dit depuis Kosovo Polje, un site historique serbe.

Dans les fourgons de la Kfor, l'UCK s'impose au Kosovo. Selon le général Jackson, un accord de «démilitarisation» de la résistance albanaise pourra