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Libération

Le continent noir salueThabo Mbeki.

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Cérémonie en grande pompe pour l'investiture du nouveau président sud-africain.
publié le 17 juin 1999 à 23h14
(mis à jour le 17 juin 1999 à 23h14)

«Merci Madiba et" bienvenue Thabo!»: dans les cieux limpides de Pretoria, les banderoles des avions qui survolaient sans cesse les lieux des festivités reflétaient la nature particulière de la cérémonie du jour. Mercredi à 11 heures, Thabo Mbeki a été intronisé président de l'Afrique du Sud, dans l'amphithéâtre en plein air de l'Union Building, le siège au style étrangement rococo du gouvernement sud-africain. Une cérémonie en grande pompe qui se voulait aussi «un hommage à la génération qui s'en va, celle de Nelson Mandela», comme l'a souligné dans son discours le nouveau chef de l'Etat sud-africain.

Pour la dernière fois côte à côte sur une tribune officielle, Nelson Mandela et Thabo Mbeki souriaient pour la postérité, derrière une vitrine de huit tonnes de verre installée pour raisons de sécurité. Une sorte de bocal géant qui dominait, à distance raisonnable, une véritable marée humaine venue saluer le patriarche et son dauphin, enfin couronné. Les badauds étaient d'autant plus nombreux que le 16 juin est un jour férié en Afrique du Sud, en commémoration du massacre des éco-liers de Soweto, le 16 juin 1976. Vingt-trois ans plus tard, l'occasion semblait idéale pour célébrer le même jour la pas- sation de pouvoirs entre Mandela et Mbeki. Mais le calendrier semblait moins approprié pour certains invités: en raison du sommet du G8 qui s'ouvre vendredi à Cologne, les chefs d'Etat occidentaux ont tous dû renoncer aux festivités sud-africaines. Moins prestigieuse qu'en 1994,