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Libération

Le Coca-Cola barbouille l'Europe.Des plaintes pour intoxications se multiplient. Pas toujours fondées.

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publié le 18 juin 1999 à 23h12

Les Européens ne digèrent plus le Coca-Cola. Depuis que le

gouvernement belge a annoncé, le 11 juin, qu'une centaine d'écoliers avaient souffert de problèmes digestifs après en avoir ingéré et que des analyses ont montré qu'un fongicide utilisé pour traiter le bois des palettes s'était vraisemblablement déposé sur les canettes, les amateurs de bulles se sentent tout barbouillés. Hier, une dizaine d'intoxications digestives avaient été recensées au Luxembourg, et le centre antipoison de Lille dénombrait 80 cas en France. «Nous avons reçu 736 appels, 397 pour des demandes de renseignements, 339 pour se plaindre de troubles divers suite à la prise de Coca-Cola, essentiellement du nord de la France et de la région parisienne», précisait hier Marylise Lebranchu, la secrétaire d'Etat à la Consommation. La plupart de ces personnes s'étant manifestées après que la Commission européenne eut déclenché une procédure d'alerte, samedi 12 juin, certains de ces malaises sont probablement d'origine psychosomatique ou n'ont pas de lien avec le Coca-Cola.

Reste que cette affaire a une nouvelle fois révélé un certain nombre de dysfonctionnements. Du côté du gouvernement belge, d'abord. Faute de moyens techniques, celui-ci s'est révélé incapable de pratiquer les analyses permettant de déterminer l'origine de la contamination et a dû demander à Coca-Cola de le faire pour lui. «Nous n'avons pas, à ce jour, de résultats d'analyses faites par les pouvoirs publics belges. Les résultats nous ont été fo