Assis sous un énorme sigle de l'Alliance atlantique, le général Agim Ceku écoute. La seule présence en uniforme du chef d'état-major de l'UCK à la tribune du centre de conférences de l'Otan a valeur de symbole. L'Armée de libération du Kosovo ne peut certes pas être traitée en alliée par les puissances occidentales. Certaines capitales européennes en prendrait ombrage. Mais la rébellion indépendantiste ne saurait être considérée en ennemie. Et les Etats-Unis y veillent. Sur l'estrade, James Rubin, porte-parole de la diplomatie américaine, siège au côté d'Hashim Thaçi, le Premier ministre du gouvernement provisoire des Kosovars albanais. Une intronisation confirmée la nuit précédente par un coup de téléphone personnel du président Bill Clinton au jeune dirigeant tout juste rentré d'exil. Un peu guindé dans son costume gris clair, Hashim Thaçi ne ménage pas sa peine pour répondre aux attentes de ce puissant parrainage. «Notre gouvernement et le commandement militaire de l'UCK ont longuement discuté avant de décider de procéder à une totale démilitarisation, annonce-t-il. Nous entendons respecter pleinement les accords signés à Rambouillet comme nos nouveaux engagements.» Un peu plus tôt, le patron de la force internationale déployée au Kosovo (Kfor) rendait public un document de sept pages dans lequel la résistance albanaise proclame un «cessez-le-feu, son désengagement des zones de conflit et sa réintégration dans la vie civile». Là encore, les formes ont été soigneusement pr
KOSOVO. L'UCK dépose armes et uniformes.
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par Didier FRANÇOIS
publié le 22 juin 1999 à 23h09
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