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Libération

De l'huile trafiquée sur les poulets belges. Une entreprise aurait mêlé de l'huile de vidange à l'huile alimentaire.

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publié le 23 juin 1999 à 23h08

Bruxelles, de notre correspondant.

Les autorités judiciaires belges sont persuadées d'avoir découvert l'origine de la contamination du bétail d'outre-Quiévrain par de la dioxine cancérigène. Le responsable de toute cette affaire serait la petite entreprise wallonne Fogra spécialisée dans le ramassage de déchets d'abattoirs et de boucherie et dans la collecte d'huiles usagées: elle aurait, en effet, mélangé des huiles de vidange à des huiles alimentaires (végétales et animales) avant de les livrer au fabriquant de matières grasses destinées à l'alimentation des animaux, la société Verkest, établie en Flandres. Pour Nicole de Rouck, procureur du roi de Gand (Flandres), cette chaîne ne fait guère de doute: «La contamination a commencé chez Fogra et ce sont les graisses contaminées qui ont été livrées à Verkest et aux firmes clientes de Verkest», a-t-elle déclaré hier à l'agence Reuters. Le patron de Fogra a d'ailleurs été placé sous mandat de dépôt lundi soir alors que, dans le même temps, les responsables de l'entreprise Verkest, en détention depuis un mois, ont été remis en liberté. La thèse du gouvernement belge, défendue bec et ongles depuis que le «chikengate» a éclaté, le 28 mai, dernier, serait donc confirmée: la source de la contamination est unique ce qui rend inutile l'embargo européen décrété contre les élevages belges. C'est à la suite d'une perquisition qui a eu lieu le 8 juin dernier que les enquêteurs ont découvert la présence d'huile de moteur dans les huiles r