L'artillerie et les avions de combat indiens ont pilonné hier des
combattants propakistanais retranchés dans la montagne du Cachemire, après que des efforts diplomatiques américains n'eurent pas permis de faire cesser ce conflit de sept semaines. L'Inde a cependant annoncé que les chefs de gouvernement indien et pakistanais étaient en contact, et qu'un émissaire d'Islamabad avait été reçu à New Delhi, ce qui indique qu'un dialogue n'est pas exclu. Selon des sources militaires, l'armée indienne était hier à l'assaut de plusieurs hauteurs stratégiques dans le nord du Cachemire indien, aidée par l'aviation, qui mène depuis le week-end des raids vingt-quatre heures sur vingt-quatre. De violents combats avaient lieu dans tous les secteurs disputés, sur des massifs en territoire indien le long de la «ligne de contrôle» séparant l'Inde du Pakistan, dans cette région himalayenne divisée. Le Pakistan a affirmé qu'un avion indien avait violé son espace aérien, mais l'Inde a qualifié cette accusation de «sans fondement». Depuis le 9 mai, les combats auraient fait 175 morts côté indien et 398 côté pakistanais, si l'on en croit New Delhi. Selon le Pakistan, au moins 400 soldats indiens et 76 pakistanais ont été tués. Sous forte pression internationale pour un retrait de ses combattants infiltrés, Islamabad dément avoir des forces au Cachemire indien et soutenir les guérilleros. Préoccupé par l'intensification des combats, le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, a décidé d'écourter