Menu
Libération

Ehud Barak achève son puzzle politique. Le Premier ministre israélien sera soutenu par une coalition hétéroclite.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 juillet 1999 à 23h52

Jérusalem, de notre correspondant

Après sept semaines d'efforts, Ehud Barak tient enfin sa coalition, à défaut d'un gouvernement en état de marche. Le Premier ministre israélien «élu» a posé hier la dernière pierre de son édifice patiemment échafaudé en ralliant à lui les centristes emmenés par l'ancien général Yitzhak Mordechaï. La veille, il était parvenu à un autre accord clé avec le mouvement ultrareligieux Shas. Ce n'est que mercredi qu'il présentera son équipe devant la Knesset. Mais il a atteint l'objectif qu'il s'était fixé le soir même de sa victoire, le 17 mai. Fort de l'appui de 75 députés sur 120, il dispose de l'assise élargie qu'il réclamait pour entreprendre les négociations avec les Syriens et les Palestiniens.

Flou. Mais un tel Meccano peut-il fonctionner? Car Ehud Barak, comme son prédécesseur, agrège des éléments contraires qui peuvent se révéler explosifs une fois mis en contact et doit entretenir le flou sur son programme. Ainsi, Yitzhak Lévy et Shaul Yahalom, les chefs du Parti national religieux (PNR), entrent dans un gouvernement déterminé à faire la paix avec les Arabes. Six mois plus tôt, les mêmes hommes avaient forcé Benyamin Netanyahou à convoquer des élections pour le punir d'avoir rendu de nouveaux territoires aux Palestiniens. Défenseur des colons, Shaul Yahalom devient vice-ministre de l'Education sous la tutelle de Yossi Sarid, leader du Meretz et chef de file des «colombes».

Composer. Les immigrants russes du parti Yisrael B'Alia, confronté à