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Libération

La difficile équation européenne de Prodi. L'Italien doit compter avec l'intransigeance de Schröder pour nommer les commissaires.

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publié le 2 juillet 1999 à 23h52

Bruxelles de notre correspondant

Romano Prodi met la dernière main à la composition de son équipe de dix-neuf commissaires. Les noms de ces derniers devraient être annoncés en fin de semaine prochaine, la première réunion de la nouvelle Commission européenne étant prévue pour le vendredi 16 juillet. Le président désigné était, hier soir, à Bonn pour essayer de convaincre le chancelier allemand Gerhard Schröder d'envoyer un membre de la CDU (parti chrétien-démocrate) à Bruxelles. Il s'agit là de l'un des derniers obstacles que doit surmonter «Il Professore». Obstacle qui s'annonce pourtant difficile.

Car, pour l'instant, Schröder n'a pas l'intention de céder: «Cela n'arrivera pas au cours de cette législature», a fermement déclaré le chancelier social-démocrate, le 28 juin, au quotidien populaire allemand Bild. Pour l'instant, il s'en tient à son intention première. C'est-à-dire désigner des représentants de sa coalition verte-rouge aux deux postes de commissaires auxquels l'Allemagne a droit. Michaële Schreyer, membre du Sénat de Berlin et spécialiste d'écologie financière, a déjà été choisie par les Grünen. Côté SPD, la situation est plus incertaine, la candidature du ministre des Affaires européennes, Günter Verheugen, ayant du plomb dans l'aile. Prodi sait que s'il ne fait pas changer d'avis le chancelier il aura quelques difficultés à obtenir l'investiture, en septembre, du Parlement européen.

Car l'équation politique s'est compliquée depuis les élections européennes du 13