Londres, de notre correspondant.
A l'issue de cinq jours de négociations non-stop sur le partage du pouvoir entre catholiques et protestants en Irlande du Nord, Tony Blair n'est pas parvenu vendredi soir à réconcilier les positions des deux parties, malgré la proposition historique de Sinn Féin d'un désarmement de son aile militaire, l'IRA. Le premier ministre britannique, qui a passé cinq jours et une nuit à Belfast pour essayer d'arracher l'assentiment des protestants, a indiqué néanmoins que l'«accord de paix n'était pas mort». Il a ajouté que les représentants des deux communautés allaient étudier pendant deux semaines l'ébauche d'un texte présenté hier par Londres et Dublin, les deux parrains des négociations. Si les deux parties lui donnent leur aval, un gouvernement local pourrait être mis en place le 15 juillet.
Il ne s'agit donc pas d'un échec. Mais Tony Blair et son homologue irlandais, Bertie Ahernn, n'ont pu obtenir cette semaine le deal qui aurait permis la mise en oeuvre immédiate de l'accord dit du «vendredi saint», conclu il y a 14 mois et adopté par référendum en mai 1998.
Dans un document rendu public jeudi, le leader de Sinn Féin, Gerry Adams, avait pourtant indiqué qu'il pouvait «persuader ceux qui portent des armes (en clair l'IRA, ndlr) de les rendre». «Les conflits doivent avoir une fin, ils doivent être pour tous une chose du passé», ajoute ce texte, qui rompt avec trente ans de culture de la lutte armée. Gerry Adams répondait ainsi aux demandes des unio