Menu
Libération

KOSOVO. Bernard Kouchner, monsieur ONU au Kosovo. Le secrétaire d'Etat à la Santé désigné administrateur civil.

Article réservé aux abonnés
publié le 3 juillet 1999 à 23h52

C'est le poste le plus délicat au monde, et c'est Bernard Kouchner

qui a été choisi pour l'occuper. Le ministre français de la Santé, vieux routier de l'action humanitaire sur tous les fronts du monde, a été nommé vendredi administrateur civil de l'ONU pour le Kosovo, un poste destiné à recréer des conditions de paix dans la province dévastée. La décision a été prise par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à l'issue de deux semaines de concurrence acharnée entre plusieurs candidats.

Réticences russo-chinoises. Bernard Kouchner a été finalement adopté malgré les réticences de la Russie et de la Chine, qui auraient préféré que le représentant de l'ONU ne soit pas citoyen de l'un des principaux pays membres de l'Otan. Le Français l'a également emporté sur les trois autres can-didats figurant sur la liste de Kofi Annan: le ministre néerlandais de l'environnement, Jan Pronk, la Commissaire européenne italienne sortante, Emma Bonino, et l'ex-leader libéral-démocrate britannique, Paddy Ashdown. Le président finlandais Martti Ahtisaari, un temps dans la course, a été rayé de la liste car il souhaitait pouvoir rester à son poste jusqu'à la fin de l'année.

Le représentant spécial aura «une terrible responsabilité au Kosovo», a déclaré Kofi Annan, de New York. «Il devra administrer tout le territoire, faire en sorte qu'une société multi-ethnique puisse vivre côte à côte, et former 3 000 policiers.» L'administration du Kosovo par l'ONU durera longtemps, a précisé Kofi Anna