Nouakchott a décidé hier de renvoyer tous les coopérants de
l'assistance militaire française et de rétablir un visa d'entrée pour les Français. La Mauritanie a également décidé de rappeler ses militaires en stage en France pour protester contre l'arrestation du capitaine Ely Ould Dha pour «crimes de torture», alors qu'il effectuait un stage de perfectionnement à Montpellier.
C'est une première, un pas sans précédent pour ceux qui se battent contre l'impunité. Pour la première fois en effet, un étranger, qui plus est militaire d'un pays avec lequel la France a des accords de coopération, est mis en examen en France pour des faits commis hors du territoire national, envers des non-nationaux. Sur plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen (LDH) auprès du procureur de la République, le capitaine Ely Ould Dha, en stage depuis un an à l'Ecole du commissariat de l'armée de terre de Montpellier, a été placé en détention provisoire en attendant qu'une instruction soit ouverte. 60 000 expulsés. Ce sont deux autres anciens officiers mauritaniens qui ont alerté la FIDH. Deux de ses victimes, aujourd'hui réfugiées en France. Les faits remontent aux derniers mois de 1990. Un an auparavant, des conflits raciaux ont ensanglanté les rives du Sénégal. La République islamique de Mauritanie a expulsé plus de 60 000 Négro-Mauritaniens vers le Sénégal, officiellement en réaction aux vi