Jérusalem, de notre correspondant.
Le changement promis par Ehud Barak à ses électeurs ne se reflète pas vraiment dans son gouvernement. L'équipe, qu'il va présenter aujourd'hui devant la Knesset à l'issue de sept semaines de tractations laborieuses, contient peu de têtes nouvelles et ne marque pas une rupture avec l'ère Netanyahou. Sept de ses membres étaient d'ailleurs ministres durant la précédente législature. Malgré les désirs consensuels du leader travailliste, deux catégories de la population sont exclues. Les femmes ne disposent que d'un portefeuille mineur (Environnement) et les Arabes soit un Israélien sur cinq sont une fois de plus absents.
Piliers. La moyenne d'âge tourne autour de 50 ans, et la plupart des élus ont déjà occupé des charges ministérielles. Les mêmes hommes président souvent aux mêmes fonctions. David Lévy, qui avait rompu avec Netanyahou en 1997, retrouve les Affaires étrangères. Le ministre du Travail sortant, Eli Yishai, qui appartient au mouvement ultraorthodoxe Shas, reste en place. Le travailliste Avraham Shohat, qui, à la tête des Finances, avait laissé un déficit de 23 milliards de francs il y a trois ans, tient à nouveau les cordons de la bourse.
Trois piliers du précédent cabinet, le centriste Yitzhak Mordechaï, Natan Chtcharansky, leader du parti russe Yisrael B'Aliya, et Yitzhak Lévy du Parti national religieux, se contentent de changer de portefeuille. Ils héritent respectivement des Transports, de l'Intérieur et du Logement. Peu d'i