La Belgique est en passe de réaliser un exploit: se doter d'un
gouvernement un mois tout juste après les élections législatives et régionales du 13 juin. Au passage, l'Europe comptera un gouvernement de plus à participation écologiste" Après la défaite des chrétiens-démocrates (PSC chez les francophones, CVP chez les néerlandophones), les négociations se sont rapidement engagées à tous les niveaux de pouvoirs (fédéral, régional et communautaire) entre les libéraux (VLD au Nord, PRL-FDF au Sud), les socialistes (SP au Nord et PS au Sud) et les Verts (Agalev au Nord et Ecolo au Sud). Les partis «classiques» ont dû se résigner à trouver un accord avec les écologistes, ces derniers ayant été les grands gagnants de ces élections marquées par la crise du poulet à la dioxine.
Une telle coalition «arc-en-ciel», comme on la surnomme ici, n'était pas évidente, le personnel politique ayant par le passé souvent minimisé la volonté de changement des électeurs. Autrement dit, personne ne pouvait exclure que les chrétiens-démocrates, flamands ou francophones, soient de nouveau partie prenante d'une majorité. Mais les choses ont manifestement changé outre-Quiévrain après la série de scandales qui ont ébranlé, ces dernières années, ce petit pays.
Hier matin, les six partenaires de la future coalition, emmenée par le libéral flamand Guy Verhofstadt, probable futur Premier ministre, sont parvenus à un accord de gouvernement qui devra encore être ratifié samedi par les congrès des différents parti