Brazzaville, envoyé spécial.
Un projet d'accord de cessez-le-feu en République démocratique du Congo, qui était en négociation depuis treize jours, a été adopté hier à Lusaka, en Zambie, par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays impliqués dans le conflit, et les représentants des groupes rebelles. En principe, il ne reste plus aux chefs d'Etat qu'à fixer la date d'un sommet pour signer officiellement ce document qui devrait ramener la paix dans l'ex-Zaïre, ravagé depuis un an par la première guerre aux dimensions continentales. Le texte, dont Libération a obtenu une copie, doit permettre «le retrait ordonné des forces étrangères» et la mise en place d'un «nouveau système politique» au Congo-Kinshasa. Le projet d'accord réaffirme l'intégrité du Congo-Kinshasa et, plus généralement, le respect des frontières héritées de la colonisation. Les parties s'engagent en outre «à mettre fin à toute aide, toute collaboration avec les forces négatives déterminées à déstabiliser les pays voisins». Un échéancier détaillé est fixé. Dès le lendemain de la signature de l'accord, doit intervenir «la rupture immédiate des contacts tactiques entre forces adverses». Puis, dans un délai d'une semaine à un mois, les «otages» et prisonniers de guerre devraient être libérés. Sous huitaine, également, une «commission militaire mixte», composée à parité de tous les belligérants, sera chargée d'arbitrer les différends. A cette fin, les Etats et les mouvements rebelles lui commu