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Libération

Bruits de bottes à la frontière russo-tchétchène. Les négociations sur l'avenir de la Tchétchénie bloquées.

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publié le 9 juillet 1999 à 23h47

Moscou, intérim.

Afin de se protéger contre les incursions de «bandits» tchétchènes, friands de nouveaux kidnappings extrêmement lucratifs, la Russie aurait-elle l'intention de s'entourer de fils de fer barbelés à sa frontière, ainsi que le rapportent des agences russes? En tout cas, en l'absence de la fragile protection de barbelés, les troupes fédérales stationnées sur les territoires voisins n'hésitent plus à attaquer de façon de plus en plus menaçante les combattants indépendantistes, repérés grâce à leur «grosse concentration» en certains points.

Maître d'école agacé. A l'aube lundi, des «frappes préventives», selon le nouveau vocabulaire en vigueur au Kremlin, ont touché une base de rebelles tchétchènes. Depuis, l'information a visiblement du mal à passer: le raid a été démenti du côté tchétchène, puis du côté russe qui est ensuite revenu à la version première. Mais on ne connaît toujours pas le nombre de victimes. Il n'en fallait pas plus pour qu'à Moscou, la presse se mette à brandir la menace d'une répétition de l'histoire, faisant ainsi écho aux peurs des officiels tchétchènes.

Fin de ce chaos verbal hier, lorsque Boris Eltsine, à l'occasion d'une rencontre avec des officiers au Kremlin, a déclaré aux gradés, les tançant sur un ton de maître d'école agacé par des possibilités de désobéissance: «Les bandits dans le Caucase ont reçu une riposte adéquate, mais n'allez cependant pas jusqu'à la guerre.» «Il ne s'agit là que d'une démonstration de force, analyse à Moscou Al