Washington, de notre correspondant.
«Je n'ai pas l'intention de me contenter de faire des gâteaux», avait prévenu Hillary Clinton quand on l'avait interrogée sur son avenir une fois qu'elle aura dû quitter la Maison Blanche, à la fin du mandat présidentiel de son mari. La première dame des Etats-Unis a mis, mercredi, sa menace à exécution. Elle a confirmé publiquement, devant une horde de journalistes, qu'elle visait le siège de sénateur de New York, que quittera en 2000 son actuel occupant, Daniel Patrick Moynihan. Et, déjà, certains commentateurs prédisent que la bataille de New York ne sera que la première d'une campagne dont l'objectif est le retour des Clinton à la Maison Blanche à l'horizon 2004 ou 2008, avec Hillary dans le rôle du chef de l'Etat. En 1992, lors de sa première campagne présidentielle, Bill Clinton avait promis aux Américains qu'en l'élisant ils auraient «deux dirigeants pour le prix d'un» Hillary faisant figure de «coprésident» des Etats-Unis. On avait cru à la plaisanterie. Mais les Clinton sont peut-être en passe de tenir leur promesse" Certes, la campagne de Hillary n'est, pour l'heure, qu'«exploratoire». Elle a commencé mercredi une tournée «à l'écoute des New-Yorkais», la première d'un effort de plusieurs mois au terme duquel (en septembre, probablement) elle déposera officiellement sa candidature. Mais nul ne doute plus de sa décision. D'ores et déjà, «Hillary Diane Rodham, née à Chicago (Illinois) le 26 octobre 1947» (comme le précise son site