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Libération

«Arc-en-ciel» politique en Belgique. Le gouvernement Vert-libéral-socialiste est prêt à entrer en fonctions.

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publié le 12 juillet 1999 à 23h44

Bruxelles, de notre correspondant.

Hier soir, le roi Albert II a nommé par décret royal le gouvernement du nouveau Premier ministre de Belgique, Guy Verhofstadt. Sauf surprise de dernière minute, ce libéral flamand de 46 ans devrait prêter serment aujourd'hui et présider aux destinées d'une coalition sans précédent dans l'histoire belge, puisqu'elle réunit les Verts, les libéraux et les socialistes, des partis qu'a priori tout sépare idéologiquement. Cette majorité «arc-en-ciel» (vert, bleu, rouge, les couleurs desdits partis) est d'autant plus hétéroclite que les partis du royaume sont divisés entre néerlandophones et francophones: ce sont donc, en réalité, six partis qui vont gouverner ensemble. Cela étant, en dépit de tous les non-dits et de toutes les incertitudes, la classe politique locale a battu un record: il s'est, en effet, écoulé moins d'un mois entre les élections générales du 13 juin et la constitution de ce gouvernement. Alors que tous les commentateurs prévoyaient une vacance du pouvoir de plusieurs mois au moins. Mais la crise de la dioxine et la colère du milieu agricole ont imposé leur rythme, un gouvernement étant nécessaire pour décider d'une indemnisation" La volonté de changement des électeurs belges a aussi, pour une fois, été prise en compte: il fallait rompre avec les discussions interminables, les coups fourrés, la répartition des dépouilles et donner l'image d'une majorité décidée à se mettre au travail, afin de «restaurer la confiance dans les pou