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Libération

Avec Barak, Arafat retrouve un partenaire. Israël s'engage à appliquer les accords de Wye Plantation, à ne pas créer de nouvelles colonies et à avancer sur le statut final.

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par Jo STRICH
publié le 12 juillet 1999 à 23h44

Jérusalem, intérim.

«Mon ami, mon partenaire"» Il y avait longtemps que le président de l'autorité palestinienne, Yasser Arafat, n'avait pas usé de cette terminologie chaleureuse qu'il réserve depuis septembre 1993 (accords d'Oslo) à ses interlocuteurs israéliens. Le numéro 1 palestinien a pu réutiliser ces mots, hier, en rencontrant le nouveau Premier ministre israélien, Ehud Barak, cinq jours seulement après sa prise de fonctions. C'était lors d'une conférence de presse conjointe au barrage d'Erez, entre Israël et la bande de Gaza, là même où ses rencontres avec le prédécesseur de Barak, Benyamin Netanyahou, étaient toujours placées sous le signe du drame.

Après trois années de crises en série, Yasser Arafat a pu enfin parler de «rencontre positive, constructive et réussie». De fait, au cours du sommet de 90 minutes, les Palestiniens ont atteint l'objectif modeste mais essentiel qu'ils s'étaient fixé: obtenir un engagement clair et net des Israéliens à appliquer l'accord de Wye Plantation. Cet accord, signé par Arafat et Netanyahou près de Washington en octobre dernier, prévoyait un retrait militaire israélien de 13,1% de la Cisjordanie. Mais seul le début du retrait dans la région de Naplouse (nord de la Cisjordanie) avait été concrétisé. La poursuite du «redéploiement» avait été gelée par le gouvernement nationaliste de Netanyahou, ce qui ne l'avait pas empêché de «tomber».

Engagement. Au grand soulagement de tous ­ Américains, Palestiniens et camp israélien de la paix ­,