Bruxelles, de notre correspondant.

La Belgique s'est réveillée lundi matin avec un nouveau gouvernement dirigée par le libéral flamand, Guy Verhofstadt. Après avoir présenté son équipe ministérielle au roi Albert II, dans la soirée de dimanche (lire Libération d'hier), le jeune (46 ans) successeur de Jean-Luc Dehaene a prêté serment dans la foulée.

La coalition libérale-socialiste-écologiste va non seulement diriger la fédération belge au cours des quatre prochaines années mais aussi deux régions sur trois (Flandre et Wallonie) ainsi que les deux communautés linguistiques française et germanophone (1). A Bruxelles, les négociations ont échoué, les écologistes francophones d'Ecolo n'ayant pas obtenu un poste de ministre comme ils l'espéraient.

Les médias belges ne cachent pas leur surprise devant la rapidité des négociations. «Moins d'un mois après les élections, la Belgique se retrouve avec des gouvernements dotés de majorités solides et de programmes étayés», s'extasie le Soir. «C'est nouveau, c'est intéressant, c'est la démonstration que le vote exprimé a été pris au sérieux.»

La nouvelle majorité est exceptionnelle à plusieurs égards. C'est la troisième fois dans son histoire que la Belgique se donne un Premier ministre libéral. Les précédents sont anciens: entre 1878 et 1884 puis de 1937 à 1939. C'est aussi la deuxième fois, depuis 1945, que les démocrates-chrétiens se retrouvent dans l'opposition. Mais surtout, c'est la première fois que les écologistes, forts de leur succè