Moscou, interim.
Le patron de l'agence spatiale russe, Iouri Koptev, a lancé hier un cri d'alarme: la station Mir devra être évacuée par son équipage franco-russe et pourrait retomber sur terre de façon incontrôlée si le Kazakhstan ne lève pas son interdiction de lancer un cargo de ravitaillement vers la station avant le 20 juillet. Selon lui, la fenêtre de tir pour lancer le cargo de ravitaillement "Progress à partir du cosmodrome kazakh de Baïkonour se refermera le 20 juillet, pour une période d'un mois.
Rien ne va plus entre la Russie et le Kazakhstan, l'immense ex-république soviétique devenue indépendante en 1991, après l'explosion en vol, la semaine dernière, d'une fusée russe lancée depuis la base kazakhe de Baïkonour. Car si le satellite militaire est bien retombé dans les montagnes de l'Altaï, habituées depuis des décennies à servir de «poubelle» de toutes les aventures spatiales locales, un fragment du lanceur s'est néanmoins retrouvé planté dans l'arrière-cour d'une maison kazakhe. Les autorités kazakhes ont alors frappé un grand coup: elles ont interdit tout lancement au départ du cosmodrome de Baïkonour.
Dépendance russe. Cette décision met les Russes dans l'embarras car, pour le moment, la base militaire des plaines arides du Kazakhstan demeure l'unique possibilité de lancement de vols habités. Sur ce plan, la dépendance russe vis-à-vis des Kazakhs est totale: depuis la fin de l'empire soviétique, Baïkonour est en territoire «étranger» et les Kazakhs exigent que l