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La reconstruction moins chère que prévu. Les argentiers du G7 tentent d'évaluer le coût de l'après-guerre.

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publié le 14 juillet 1999 à 23h54

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

La reconstruction du Kosovo coûtera sans doute moins cher que prévu. «Le niveau de vie réel actuel est supérieur à ce que nous escomptions, les dommages de guerre inférieurs et l'activité économique de base semble reprendre dans le secteur agricole», s'est réjoui, hier, à Bruxelles, Yves-Thibault de Silguy, commissaire européen chargé de la monnaie unique à l'issue d'une réunion des ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés (G7). James Wolfensohn, président de la Banque mondiale, a lui aussi estimé que «le problème du Kosovo en terme de financement est gérable». Cela étant, on en est encore au niveau de simples «impressions», pour reprendre une expression de Wolfensohn.

Le G7 finances, qui s'est réuni pour la première fois sur les Balkans et en compagnie du représentant des Nations unies pour le Kosovo, Bernard Kouchner, et du coordinateur de l'ONU pour les Balkans, Bodo Hombach, s'est bien gardé de se livrer à une estimation, même approximative.

La Commission européenne avait, elle, avancé le chiffre de 13 milliards de francs sur trois ans pour le seul Kosovo. Hier, le président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Brian Unwin, a cité une somme de 150 milliards de francs mais sur cinq ans et pour l'ensemble de la région, Serbie comprise. Yves-Thibault de Silguy a appelé à la «prudence»: aucune «estimation crédible et réaliste» ne pourra être faite avant le milieu de l'automne prochain. A ce moment, «on fera