Washington, de notre correspondant.
Ehud Barak n'est pas le Messie, mais Bill Clinton attend son arrivée sans dissimuler son espoir que le nouveau Premier ministre israélien apportera enfin la paix au Proche-Orient. «Je suis impatient comme un gosse qui va recevoir un nouveau jouet», a-t-il confié avant de recevoir Barak, aujourd'hui, à la Maison Blanche, puis de l'emmener passer la nuit, accompagnés de leurs épouses, dans la retraite présidentielle de Camp David (Maryland). De son côté, la secrétaire d'Etat Madeleine Albright a déjà fait savoir qu'elle «a décidé de consacrer une grande partie de son temps dans les mois à venir au processus de paix». Pour commencer, elle visitera, dès le début du mois d'août, Le Caire, Damas, Jérusalem, Gaza et plusieurs capitales du Golfe, dans l'espoir, a-t-elle confié à un magazine en langue arabe publié à Londres, de parvenir à une paix globale d'ici à un an. Clinton est visiblement déterminé à couronner la fin de son second et dernier mandat par un succès diplomatique qui consoliderait la poignée de main historique échangée en 1993 à la Maison Blanche par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, l'ex-Premier ministre israélien assassiné, que Barak a pris pour modèle.
«Rétablir la confiance». Le nouveau chef du gouvernement israélien apparaît plus réservé ou plus prudent. «Je viens avant tout rétablir la confiance et un niveau adéquat de coopération étroite entre Israël et les Etats-Unis», a-t-il déclaré au Washington Post. Tout au long des trois