La Chine a poursuivi vendredi ses manoeuvres d'intimidation à l'égard
de Taiwan, tout en ouvrant de nouveau la porte à la négociation politique. Selon le quotidien Sun de Hong-kong, la Chine a ordonné une mise en état d'alerte limitée de ses troupes sur les côtes du Fujian qui font face à Taiwan. D'après des sources citées par l'AFP, les régions militaires de Nankin et de Canton ont également ordonné une alerte de niveau 2 de leurs troupes, le niveau intermédiaire de mobilisation. Cent dix navires civils ont en outre été requis jeudi à Shezi, pour des exercices, ont déclaré des responsables locaux. Bête noire. Ces manoeuvres rappellent fort la crise des missiles de mars 1996, lorsque la Chine avait réalisé des exercices militaires et des tirs de missiles au raz des eaux territoriales taïwanaises, afin de tenter, sans succès, d'influer sur le cours de premières élections présidentielles, qui ont vu la consécration de Lee Teng Hui, bête noire des autorités chinoises en raison de ses idées indépendantistes. La crise actuelle a été amorcée samedi dernier par une déclaration de Lee Teng Hui à une radio allemande. Selon le président taïwanais, les relations entre la Chine et Taiwan devraient désormais se situer «d'état à état». Pékin, qui considère toujours l'île de Taiwan comme une «province rebelle» est déterminée à obtenir sa réunification politique avec le continent afin de recréer le territoire de la «Grande Chine». La presse officielle chinoise a, en revanche adopté un ton p