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Libération

En Pologne, Jospin ne se mouille pas sur l'adhésion à l'UE. Contrairement à Chirac en 1996, il ne promet pas de date.

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publié le 17 juillet 1999 à 23h56

Varsovie, envoyée spéciale.

La Pologne se souvient encore du passage de Jacques Chirac. C'était à la fin de 1996: pour faire plaisir à son auditoire, le Président français avait proposé l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne pour l'an 2000. Tout rond. Les Polonais ont depuis compris qu'il ne faut jamais prendre à la lettre les prophéties chiraquiennes. Ils ont deviné aussi que rien de tel ne sortirait de la bouche de Lionel Jospin (lire également page 12), en visite, jeudi et vendredi à Varsovie puis à Cracovie. Ni promesses, ni dates. Le Premier ministre français a écouté son homologue, Jerzy Buzek, qui espère une adhésion pour fin 2002, et l'a assuré du soutien du gouvernement français: «Vous souhaitez être membre de l'Union européenne au 1er janvier 2003. Nous prenons acte de cette volonté. Nous vous aiderons à y arriver». Mais Jospin l'a également prévenu: «Il est essentiel que votre opinion publique adhère. Les élections européennes chez nous, ont montré qu'après 40 ans de construction européenne, le débat existe encore sur son efficacité. La Pologne doit s'y préparer». Les réformes entreprises en Pologne en vue de l'adhésion sont douloureuses. Elles sont saluées par la Commission européenne mais pas forcément par les Polonais qui selon de récentes études d'opinion, se montrent moins enjoués par la construction européenne. Lionel Jospin n'est donc rien venu promettre: «C'est à la Pologne de dire et aussi vis-à-vis de son peuple, quand elle sera prête». Au moins a