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Libération

Le bivouac bric-à-brac des soldats russes. Pillage, récup', bricolage en attendant les renforts.

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publié le 17 juillet 1999 à 23h56

Moscou, intérim.

A l'aéroport Slatina de Pristina, c'est le règne de la débrouille pour les 500 soldats russes, les premiers à être entrés au Kosovo, le 11 juin, sous les yeux ébahis de la communauté internationale. En arrivant sur le tarmac dévasté, ils n'avaient trouvé qu'une maisonnette trouée par les bombes. Ils l'ont retapée, y ont installé une douche, la télévision, une vidéo, et se sont offert le luxe d'une véranda, selon le quotidien Vremia. «On ne regarde que la BBC, pour s'informer sur les forces britanniques qui nous entourent», admet un soldat. C'est que les relations entre les troupes russes et les parachutistes britanniques restent tendues ou inexistantes, alors que les deux postes de garde ne sont éloignés que de 200 mètres.

Cochon mascotte. Un petit cochon abandonné qui traînait dans les environs a immédiatement été adopté par le commandement, jusqu'à devenir la mascotte. «Il nous sert d'animal domestique», avoue le commandant, à court d'explications. Pour loger les troupes, à grand renfort de leurs chars d'assaut, les paras ont poussé, jusqu'à ce qu'il soit tout proche de leur maisonnette, un wagon de première classe d'un train serbe épargné par les bombes. «Quel luxe! Des banquettes en velours bordeaux, des miroirs partout, rien à voir avec nos trains de banlieue», se sont écriés les soldats russes. Depuis, les 200 paras se partagent les trois chambres de la maisonnette et le wagon, beaucoup plus «intime». Plus loin, dans un dépôt de l'aérodrome, ils ont récu