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Libération

Compte à rebours pour la paix au Proche-Orient. A Washington, Barak se donne 15 mois pour la mettre en oeuvre.

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publié le 20 juillet 1999 à 23h58

Washington, de notre correspondant.

La paix d'ici 15 mois. C'est l'objectif que s'est fixé publiquement le Premier ministre israélien Ehud Barak à l'occasion de la visite de six jours aux Etats-Unis qu'il a terminée lundi par une nouvelle série de discussions avec le président Clinton à la Maison Blanche. La première visite de Barak à Washington depuis son élection à la tête d'Israël a été à peu près totalement éclipsée par la mort de John Kennedy Jr., et le chef du gouvernement israélien a pris soin d'exprimer lui aussi ses condoléances au peuple américain. Mais il a certainement accompli la mission qu'il s'était fixée: remettre sur les rails les relations étroites et amicales entre les Etats-Unis et Israël, après trois années de dérives provoquées par les rapports tendus entre son prédécesseur, Benyamin Netanyahou et Bill Clinton. Le courant, affirment ses proches, est exceptionnellement bien passé entre le général le plus décoré de l'armée israélienne et le Président qui avait pris position contre la guerre du Vietnam et échappé à la conscription.

Dans les interviews qu'il a accordées aux chaînes de télévision américaines, Barak a annoncé que «d'ici 15 mois on saura si une percée décisive est oui ou non possible» sur la voie d'une paix globale au Proche-Orient. Il est urgent d'aller vers la conclusion d'un accord, a-t-il expliqué, assurant que ce sentiment est partagé par Bill Clinton. Ce calendrier ne doit évidemment rien au hasard, et à peu près tout au calendrier politi