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Libération

Le gangster hongrois bien-aimé. A Budapest, on a fêté l'évasion d'Attila Ambrus, un fan de whisky.

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publié le 20 juillet 1999 à 23h59

Budapest, de notre correspondante.

L'homme le plus populaire de Hongrie n'est ni un homme politique, ni un footballeur mais un cambrioleur. Depuis son évasion le 10 juillet, Attila Ambrus fait les choux gras des médias et est au coeur de toutes les conversations. L'épopée rocambolesque de celui que les hongrois ont surnommé «le cambrioleur au whisky» suscite même l'intérêt d'Hollywood. Un producteur américain vient de proposer 500 000 dollars à l'avocat du malfaiteur pour adapter l'histoire de sa vie au cinéma.

27 hold-ups. Arrêté en janvier dernier pour avoir commis pas moins de 27 hold-ups de banques, bureaux de poste et agences de voyage, Attila Ambrus n'est pas un vulgaire tire-laine. Sa passion, c'est le whisky (1). Avant chacun de ses méfaits, il entrait dans un bar et hop! s'enfilait un petit verre derrière la cravate. Le «cambrioleur au whisky» a donné du fil à retordre à la police pendant 6 ans. Habilement déguisé à chaque fric-frac, cet Arsène Lupin hongrois avait incontestablement de la classe. Sans jamais tirer un seul coup de feu, il poussait parfois la distinction jusqu'à offrir un bouquet de fleurs à la caissière. Le gentleman-cambrioleur qui a ainsi dérobé près de 4 millions de francs, est en outre doté d'un coeur tendre. Il a finalement été intercepté par la police car au lieu de filer dare-dare vers la frontière autrichienne après un braquage, il a rebroussé chemin pour venir chercher son chien.

Hockey sur glace. C'est derrière les barreaux d'une prison de Bu