Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Il semble que votre élection à la présidence du Parlement européen soit très compromise après l'accord entre le PPE-DE et les libéraux.
C'est vrai. Il y a eu un désastre électoral pour beaucoup de Partis socialistes et le PSE a logiquement perdu beaucoup de députés au profit du PPE-DE. J'en suis parfaitement conscient. Mais, maintenant le jeu est ouvert: il y a deux candidats et aucun n'est sûr d'être élu. A la différence de Nicole Fontaine, j'ai une dimension politique. Cela pourrait jouer en ma faveur: les députés ne peuvent qu'être impressionnés par le taux d'abstention aux élections européennes et par le peu d'image qu'a le Parlement dans les opinions publiques. Je pense que le Parlement est trop bureaucratique et doit acquérir une véritable dimension politique. C'est pour cela que je me présente. Je suis persuadé qu'il faut au Parlement un président connu, surtout au moment où va s'ouvrir une nouvelle Conférence intergouvernementale visant à modifier le traité: vous savez, j'ai exercé les mêmes fonctions que les chefs d'Etat et de gouvernement qui décideront en dernier ressort et cela compte.
Le Parlement est majoritairement à droite. Pourquoi aurait-il un président socialiste?
Le clivage existant au sein du Parlement n'est pas seulement celui opposant la gauche et la droite. Il y a aussi celui entre pro et antieuropéen. Je suis de gauche mais comme président du Mouvement européen, je suis en faveur d'un approfondissement de la constr