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Libération

80 millions d'adeptes revendiqués en Chine. Son organisation impressionne les autorités qui craignent de voir naître un nouveau parti.

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publié le 22 juillet 1999 à 23h54

C'est le 25 avril que l'existence et le degré d'organisation de la

secte Falungong ont éclaté au grand jour, provoquant la surprise générale. Pendant toute la journée, plus de 10 000 membres de la secte, arrivés discrètement au centre de Pékin ont encerclé en silence la résidence des hauts dirigeants chinois à «Zhongnanhai», constituant un cordon humain de plusieurs kilomètres de long. Ils se sont dispersés à la tombée de la nuit sans incidents, après qu'une petite délégation réclamant la reconnaissance officielle de la secte eut été reçue par les services du Premier ministre.

Depuis sa création en 1992, les adeptes étaient facilement visibles dans les parcs, se livrant le matin et le soir à des exercices de méditation et de concentration, accompagnés de mouvements de qigong.

Cette technique chinoise très ancienne, proche des arts martiaux, dont les premières traces remontent à la période des royaumes combattants, plus de deux cents ans avant Jésus- Christ, consiste à maîtriser l'énergie intérieure par la respiration, offrant les garanties d'une bonne santé. Les maîtres parviennent à développer des capacités de parapsychologie, notamment la télépathie et la visualisation. Le fondateur et «gourou» de la secte, Li Hongzhi, 48 ans, s'est installé aux Etats-Unis l'an dernier, après que la police chinoise eut commencé à inspecter ses activités et les trouver suspectes. La secte est en effet extrêmement prosélyte et revendique plus de 80 millions de membres en Chine et 20 dans le r