Les organismes de surveillance et les associations anti-sectes n'ont
découvert la présence de Falungong en France qu'a l'occasion de la manifestation organisée à Pékin fin avril. Depuis, ils enquêtent, mais avouent ne pas en savoir long sur ses pratiques et ses adhérents. L'organisation d'un premier Congrès européen, les 3 et 4 juillet à Issy-les-Moulineaux, a toutefois permis d'en apprendre un peu plus sur son compte. Environ un millier de personnes sont venues, à leurs frais, des quatre coins d'Europe pour pratiquer en groupe et, surtout, pour témoigner de leurs expériences. Tous ont trouvé la «Voie».
Différences. Falungong pose un problème quant à sa classification en tant qu'organisation sectaire. Il n'y a aucun rapport à l'argent, si ce n'est des dons «spontanés», aucun rite, aucune coupure par rapport à l'environnement naturel, aucune preuve de manipulation mentale. Bref, aucune des caractéristiques recensées par le rapport parlementaire sur les sectes. Ni les RG, ni les associations anti-sectes ne sont pour l'instant convaincus qu'il s'agisse d'une organisation sectaire, mais tous restent vigilants. «C'est une secte au sens chinois du terme, explique un sinologue, une association fondée sur des principes spirituels permettant d'intervenir pour le bien de ses membres et de modifier leur comportement.»
Vulgarisation. Issus de toutes les couches sociales, la plupart des adeptes européens sont des gens qui ont été déçus par les pratiques traditionnelles du Qigong ou du Taï