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Libération

Pekin met au pas la secte Falungong. Des milliers de personnes ont été interpellées depuis lundi.

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publié le 22 juillet 1999 à 23h59

Pékin, de notre correspondante.

Les autorités chinoises ont amorcé depuis lundi à l'aube, dans plusieurs villes chinoises, un vaste coup de filet contre les adeptes de la secte Falungong. Hier, les rafles et interpellations se sont multipliées, en particulier à Pékin, pour empêcher des manifestations, alors que des centaines de membres de la secte voulaient protester contre le harcèlement policier dont ils font l'objet. A l'extrême ouest de la capitale, plus d'un millier de membres de la secte ont été rassemblés dans le stade de Shijingshan, mardi soir, avant d'être renvoyés en bus vers leur ville d'origine. Il s'agissait principalement de résidents de Baoding, une ville située dans la province du Hebei, proche de Pékin.

Bouclage. Hier, plus d'un millier d'autres membres ont de nouveau été réunis dans le stade. De tout âge et de tous milieux sociaux, ils avaient été interceptés aux abords de «Zhongnanhai» le siège du parti communiste, au centre de Pékin, où se trouve également la résidence des hauts dirigeants. Le stade était entièrement bouclé par la police armée, des affiches annonçant sur les portes que le site était fermé au public. Les membres de la secte ont refusé de se plier aux injonctions des policiers qui cherchaient à les faire monter dans les bus, sans violence, réclamant d'être reçus en haut lieu et menaçant de faire une grève de la faim dans le stade. En fin de journée, plusieurs limousines noires officielles, aux vitres fumées sont entrées dans l'enceinte, sans