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Libération

Kosovo: négociations autour du pont de Mitrovica. Albanais et Serbes cherchent un accord de libre circulation.

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publié le 23 juillet 1999 à 0h01

Mitrovica, envoyé spécial.

La tension baisse à Mitrovica. Dans cette ville du nord du Kosovo, Serbes et Albanais se font face de part et d'autre d'un pont devenu le symbole d'une éventuelle partition de la province. Un accord entre les deux communautés devrait être signé samedi, a annoncé hier, sir Martin Garrod, représentant de l'ONU dans la région. Jeudi après-midi, les négociations sur la liberté de mouvement n'ont achoppé que sur des «détails techniques», a assuré ce diplomate britannique. Mais c'est toujours dans les détails fussent-ils techniques, que niche le diable. L'accord porte en effet sur deux points autour desquels s'est nouée la crise dans cette cité industrielle: le droit des réfugiés de retourner dans leur maison et la liberté de circulation entre les deux quartiers, serbe au nord et albanais au sud de la rivière.

L'une des difficultés de l'ONU et des militaires a été de trouver des négociateurs. Côté albanais, pas de problèmes, le docteur Bajram Rexhepi, maire autoproclamé, a reçu l'investiture de Hashim Thaçi, leader de l'UCK. Pour les Serbes, on a fait appel à l'ancien maire, un apparatchik hors course et surtout au président du «conseil serbe», Oliver Ivanovic, un prof de karaté reconverti dans les affaires. Le pont rebaptisé Austerlitz par les militaires français qui contrôlent le secteur a été le théâtre de nombreuses échauffourées mais «depuis 3 ou 4 jours, la situation est calme», indique sir Martin. L'arrestation de plusieurs meneurs serbes par l'armé