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Libération

Au Togo, maigre bilan pour Chirac venu en réconciliateur. Pas de rencontre entre le président Eyadema et l'opposition.

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publié le 24 juillet 1999 à 0h02

Lomé, envoyé spécial.

«Si je finis mon mandat, je ne veux pas rester un jour de plus.» Le Président Eyadema veut convaincre. Il vient de rappeler qu'il y a des années, il avait «tenté» de se retirer. C'était en 1971, quatre ans après avoir participé à un coup d'Etat qui avait coûté la vie au Président Sylvanus Olympio. Puis «à son corps défendant», dit sa biographie officielle, il avait accepté «d'être l'unique candidat aux élections présidentielles du 9 janvier 1972». Vingt-sept ans plus tard, il est toujours là, assis dans la salle d'audience de sa résidence où il a préféré recevoir quelques journalistes plutôt que de se soumettre à une conférence de presse avec Jacques Chirac. Il faut dire que l'étape togolaise du président français, qui a quitté Lomé vendredi en milieu de journée pour le Nigeria, n'a pas donné les résultats escomptés. Jacques Chirac était venu pour soutenir une tentative de réconciliation entre le président togolais et son opposition, parrainée par des «facilitateurs» de l'Union européenne. Mais vendredi matin, l'UFC, le principal parti d'opposition, ne s'est pas rendu aux négociations.

Le président français ne peut qu'annoncer qu'il quitte le Togo avec «l'espoir» que les parties trouveront un accord d'ici la fin de session, le 30 juillet. Maigre bilan. Alors, comme en écho au Président Eyadema, il déclare qu'il a «la conviction» que son homologue togolais respectera la Constitution. C'est-à-dire qu'il quittera le pouvoir en 2003, après trente-deux ans d'