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Libération

Le Maroc se réjouit de l'impact des funérailles. La diffusion planétaire a gonflé les coeurs.

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publié le 27 juillet 1999 à 0h03

Rabat, envoyé spécial.

A l'issue des funérailles, dimanche soir, les Marocains ont appris une bonne nouvelle: la vie économique pouvait, dès hier , reprendre son cours. Hier, le Matin du Sahara et du Maghreb annonçait en Une: «L'activité administrative, industrielle et commerciale, profondément perturbée par la perte cruelle de notre Auguste Souverain, S.M.Hassan II, doit reprendre son rythme normal aujourd'hui.» Ce «doit», qui résonnait comme un ordre, était reçu avec soulagement par cette secrétaire: «On a pleuré à fond dimanche, et maintenant on est au travail. C'est bien.» Les banques, la Bourse, les services publics, les entreprises et les commerces ont donc rouvert. Démarré vendredi soir, le deuil n'aura pas dépassé le week-end, même si, formellement, il doit durer quarante jours. «Oui, mais ça veut juste dire que les drapeaux sont en berne, et qu'on ne peut pas faire la fête bruyamment, poursuit cette secrétaire. Par exemple, pas de mariage avec de la musique. Ça s'arrête là.» Pas tout à fait: la télévision nationale continuait, hier, de diffuser des versets du Coran. Mais il n'est pas interdit de regarder d'autres chaînes.

L'heure était donc au soulagement après une journée historique, qui s'est passée, selon les autorités, sans grands heurts. Des vitrines brisées dans quelques villes, mais sans plus, d'après ce que l'on sait. A Rabat, pendant les funérailles, 1 500 personnes ont dû être soignées, la plupart pour des malaises, et170 hospitalisées. Mais pas d'incident