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Libération

Les batailles de Barak pour la paix. Stratège, il planifie ses rencontres avec Arafat et Moubarak.

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publié le 27 juillet 1999 à 0h03

Jérusalem, envoyé spécial.

Parce que c'est un homme de guerre et un stratège, le Premier ministre israélien aborde les dossiers de la paix comme des batailles à gagner. Ces batailles de la paix ressemblent donc à des offensives militaires où il s'agit d'aller vite, de garder l'initiative et de ne pas laisser percer ses véritables intentions. Ses négociations avec la Syrie comme avec les Palestiniens, Ehud Barak entend les conclure en quinze mois. Les obsèques de Hassan II, en lui permettant de rencontrer plusieurs leaders arabes ­ l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, le prince héritier Abdallah du Koweït ­, ont encore conforté son ambitieux programme auprès des Israéliens. Ceux-ci seront d'autant plus enclins à accepter par référendum les futures concessions territoriales qu'ils auront le sentiment de n'être plus rejetés par le monde arabe. Un bémol sur la partition jouée sans fausses notes par Barak: l'absence à ces funérailles du président syrien, Hafez el-Assad, pourtant attendu. Est-ce à cause de sa santé, déclinante selon plusieurs sources, ou parce qu'il ne voulait pas serrer la main de responsables israéliens?

Le décès du roi ayant retardé leur seconde réunion, ce n'est qu'aujourd'hui qu'Ehud Barak rencontrera Yasser Arafat puis, demain, Hosni Moubarak. But principal de ces sommets: rassurer les deux présidents inquiets de ses intentions de renégocier l'accord de Wye Plantation conclu en octobre par son prédécesseur Benyamin Netanyahou.

Cet accord, qui n'a été que partielle