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Libération

Pékin se verrouille contre la secte. Un énorme dispositif policier filtre les accès, de peur d'une manifestation.

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publié le 27 juillet 1999 à 0h03

Pékin, de notre correspondante.

La capitale chinoise reste sous très haute surveillance, alors que la campagne de répression contre la secte Falungong se poursuit. Dans tout le centre ville un impressionnant dispositif policier garde désormais étroitement les accès au quartier de Zhongnanhai, où se trouvent les hauts dirigeants, ainsi que les principales avenues et grands magasins. Tous les accès routiers vers la capitale sont également filtrés, par des points de contrôle policiers, les voitures transportant un nombre important de passagers, ainsi que les bus étant systématiquement arraisonnés et les voyageurs interrogés. Même opération dans les gares les plus «sensibles». Plus de cinq mille personnes ont été arrêtées depuis la semaine dernière, retenues dans des stades ou écoles avant d'être renvoyées à leur domicile.

Les autorités chinoises, qui ont interdit la secte Falungong, le 22 juillet, redoutent en effet que ses adeptes ne viennent une nouvelle fois en masse protester devant le gouvernement central. Cette secte millénariste, qui trouve ses racines dans la grande tradition chinoise du «qigong», la maîtrise de l'énergie intérieure par des exercices de respiration, avait révélé son importance le 25 avril, en organisant un rassemblement silencieux de plus de dix mille membres qui avaient entouré Zhongnanhai pendant toute une journée, prenant par surprise toutes les forces de sécurité. C'est la capacité de rassemblement de cette secte, qui revendique 80 millions de membre