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Libération

Barak veut modifier les accords de Wye Plantation. Arafat a deux semaines pour étudier les nouvelles propositions.

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publié le 29 juillet 1999 à 0h05

Jérusalem, envoyé spécial.

La paix va devoir encore attendre. Pour leur seconde rencontre en seize jours, mardi soir au poste frontière d'Erez, Ehud Barak et Yasser Arafat ne sont pas tombés d'accord. L'objectif de ce sommet était de relancer un processus de paix à l'agonie depuis trois ans. Le moyen passait par la mise en application des accords de Wye Plantation. Ceux-ci, signés en octobre 1998 par Benyamin Netanyahou et le président palestinien, prévoient un retrait israélien de 13,1% de la Cisjordanie. Mais dès novembre, l'ex-Premier ministre israélien avait suspendu leur application après un retrait marginal (environ 2%°). C'est cet accord que Ehud Barak veut renégocier, considérant qu'il a été signé sous la pression de Washington et qu'il est nuisible aux intérêts d'Israël et des Palestiniens. Lors de leur rencontre, le Premier ministre israélien a donc soumis de nouvelles propositions à Yasser Arafat. Ce dernier s'est donné deux semaines pour y répondre. Un délai dont l'issue coïncide avec l'arrivée dans la région de la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright. Une délégation israélienne et une autre palestinienne travailleront ensemble dès aujourd'hui sur les nouvelles propositions de Barak.

Pour Arafat, l'application «complète et sans délai» de l'accord est la seule façon de rétablir une confiance bien érodée. Mardi soir, à son arrivée à Erez, Nabil Shaat, l'un des principaux négociateurs palestiniens, ne cachait pas son mécontentement: «La confiance ne peut v