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Libération

Un sport à hauts risques pour aventuriers. Entre 5 et 10 personnes se tuent chaque année dans les rapides.

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publié le 29 juillet 1999 à 0h04

C'est le mythe de l'homme-saumon. Un doux rêve qui se fracasse

parfois. «Entre cinq et dix personnes y laissent la peau chaque année», estime Yannick Seigneur, moniteur spécialisé. Le fondu de canyoning descend les rivières ou torrents de montagne, équipé d'une simple combinaison et d'un casque. En amoureux de la glisse et du vide, il colle parfaitement à son époque, où «l'aventurier» d'un jour veut conjuguer sa fibre écolo avec les remous de la «pleine nature», comme les spécialistes aiment à définir le canyoning. Loin des sentiers battus et des structures trop contraignantes, l'adepte se faufile entre deux ressauts, dévale une cascade, nage sous les roches en apnée ou dévale, encordé, des parois. Les techniques vont de «la simple randonnée aquatique aux sauts dans les vasques». Les accidents résultent des pratiques montagnardes (des rappels ratés) ou aquatiques (une brusque montée des eaux, comme en Suisse). Si les moniteurs doivent être titulaires d'un brevet d'Etat en escalade, alpinisme, «beaucoup de pratiquants se lancent à la sauvage, sans encadrement, avec des connaissances techniques limites», assure un responsable.

Sport-loisir type, le canyoning, a, dans le sillage du rafting, connu un engouement important ces dernières années. Quand la descente en gros pneu- matique privilégie le vertige passif, le canyoning, plus ludique et actif, table sur l'euphorie du toboggan dans l'eau. «Il y a au moins 50 000 pratiquants, rien qu'en France», croit savoir Yannick Seigneur. A