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Libération

Balkans: Clinton vante le modèle européenCoup d'envoi du «pacte de stabilité» au sommet de Sarajevo.

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publié le 31 juillet 1999 à 23h54

Sarajevo envoyés spéciaux

Tous étaient là, Bill Clinton et Jacques Chirac, Tony Blair, Gerhard Schröder ou le russe Sergueï Stepachine ­ en tout quelque 39 chefs d'Etat ou de gouvernement sans compter les représentants de 17 grandes organisations onusiennes ­ tous dans une même salle assis autour de six tables. Un sommet au superlatif dans une ville symbole des tragédies balkaniques de ce siècle a lancé le «pacte de stabilité» qui concerne neuf Etats de la région (Hongrie, Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Albanie, Roumanie, Bulgarie, Turquie).

Ces pays se sont engagés «à dépasser les tragédies qui ont affligé le sud-est de l'Europe pendant cette décennie» en mettant en oeuvre des réformes politiques et économiques capables de garantir le développement, la sécurité et les droits de l'homme: la rhétorique d'usage, typique de ce genre de document adopté à l'issue d'une session d'à peine trois heures. Les projets sont encore flous, mais un processus démarre, avec son lot de promesses d'aides économiques et politiques. Et demeurera cette image d'une grande réunion de famille avec un seul pays absent physiquement, mais omniprésent dans les esprits: la Serbie de Slobodan Milosevic. Certes, elle reste fondamentale pour l'équilibre régional, mais elle doit d'abord se débarrasser d'un autocrate considéré comme le principal responsable des guerres qui ont ensanglanté l'ex-Yougoslavie depuis près de dix ans.

«Abandonnez ces idéologies funestes du passé qui soutiennent ce r