Il flottait hier comme un familier parfum de crise entre
Palestiniens et Israéliens, après les dernières déclarations de Ehud Barak fixant au 1er octobre le début du retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie. Comme si, à mi-parcours du délai de réflexion fixé la semaine dernière par Yasser Arafat et Ehud Barak pour relancer le processus de paix, les uns et les autres tenaient à montrer, chacun à leur manière, qu'ils n'entendaient pas donner des gages inconsidérés à la partie adverse.
Le calendrier dévoilé dimanche par le Premier ministre israélien devant son cabinet, prévoyant «le début de l'application des accords de Wye plantation le 1er septembre et celui du retrait de Cisjordanie un mois plus tard», a été très mal pris par des Palestiniens agacés par les tergiversations de Ehud Barak. Ils y ont vu un nouveau délai, la démonstration qu'Israël tente de se soustraire à certains de ses engagements. «Cela confirme ce que je dis depuis le début: il y a tentative d'échapper à une application complète des accords», a déclaré le leader palestinien, Yasser Arafat. Celui-ci avait eu l'occasion de s'entretenir avec le négociateur palestinien, Saeb Erekat, qui avait quitté brutalement dimanche soir une réunion à Jérusalem avec son homologue israélien Gilead Sher. Erekat s'est plaint que Sher n'ait fait aucune proposition nouvelle pour la paix. Sher se serait, selon lui, borné à répéter qu'Israël souhaiterait se passer d'un des deux retraits de Cisjordanie prévus par les accords p