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Libération
Portrait

Un atlantiste obstinéIl est sorti de l'ombre durant la guerre du Kosovo.

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publié le 5 août 1999 à 0h23

Londres intérim

Je suis un Ecossais obstiné.» Droit comme un «I» dans son costume rayé bleu marine, George Robertson savoure sa nomination à la tête de l'Otan. Face à la presse, le successeur de Javier Solana affiche un moral d'acier. Il tient sa revanche sur une presse britannique qui souvent, trop souvent à son goût, l'a jugé peu charismatique pour la fonction dont Tony Blair lui avait confié la responsabilité.

Elu député pour la première fois en mai 1978, Robertson a toujours représenté l'aile droite du parti travailliste. Longtemps en charge des affaires écossaises au sein du parti, Robertson n'avait pas réussi, en dix-huit années de militantisme, à se faire une place de choix. Il aura donc fallu attendre avril 1997 et le succès sans précédent des travaillistes pour voir ce «bosseur tenace» selon ses proches, accéder enfin aux vraies responsabilités. Tony Blair, dès son élection, le nomme ministre de la Défense. Un poste qui lui convient parfaitement, même si certains à Westminster prétendent qu'il rêvait de devenir le premier «Premier ministre» de l'Ecosse autonome.

Reste que depuis son entrée en fonction au ministère de la Défense, ce fils et petit-fils de policier a été de tous les conflits, des bombardements américano-britanniques sur Bagdad l'an dernier à la toute récente guerre du Kosovo. Au point de devenir un des piliers du gouvernement. Chaque jour, durant la guerre du Kosovo, il est apparu sur le petit écran pour une conférence de presse retransmise en direct. Et