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Libération

La riposte de MassoudLe chef afghan a repris le terrain cédé aux talibans.

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publié le 7 août 1999 à 0h24

Une contre-offensive fulgurante a permis à l'opposition afghane,

commandée par Ahmed Shah Massoud, de regagner pratiquement tout le terrain qu'elle avait perdu depuis l'attaque déclenchée par les talibans les 27 et 28 juillet. Le ministre de l'Information de la milice islamique, Amir Khan Motaqi, a reconnu vendredi que les troupes talibans s'étaient retirées de la plaine de Shomali, au nord de Kaboul, y compris de la base aérienne de Bagram. Aux dires d'un porte-parole de l'opposition, les troupes du commandant Massoud ont repris jeudi cette base stratégique, et se trouvaient hier à 25 km au nord de la capitale, Kaboul. «Nous avons rétabli les anciennes lignes de front», a affirmé celui-ci. Entre 100 000 et 140 000 personnes ont fui ces combats meurtriers pour se réfugier dans la vallée du Panshir, fief du commandant Massoud, selon une évaluation faite hier par le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations-Unies (UNHCR) Les talibans avaient annoncé, le 27 juillet, que leur offensive générale avait pour objectif de se débarrasser «une fois pour toutes» de l'opposition. Pour humiliés qu'ils soient par ce revers, les miliciens islamiques qualifiaient toutefois hier leur retrait de «technique», et promettaient de reprendre leur assaut. Les talibans, qui contrôlent les quatre-cinquièmes du pays, sont fortement soupçonnés d'avoir reçu l'aide de «volontaires» musulmans venus du Pakistan, ainsi qu'un appui aérien de leur allié pakistanais. Le régime islamique rétorque en accusant les