Au lendemain de la destruction d'un avion pakistanais par l'armée
indienne, mardi matin, le climat a continué de se dégrader entre les deux pays. L'armée pakistanaise a été placée hier en état d'alerte, et un nouvel incident aérien a opposé les deux pays. L'Inde a en effet accusé le Pakistan d'avoir tiré un missile sur deux hélicoptères indiens transportant des journalistes vers la zone où, la veille, le Bréguet Atlantique pakistanais avait été abattu, tuant les 16 officiers et marins pakistanais qui se trouvaient à bord. Islamabad a démenti avoir pris les hélicoptères pour cible, accusant en revanche la chasse indienne d'avoir voulu pénétrer de nouveau dans la zone où s'était produit l'incident, dans une région marécageuse située à 160 kilomètres de Karachi, à la frontière indo-pakistanaise.
C'est la première fois qu'un appareil est détruit en temps de paix. Les autorités pakistanaises affirment que le Bréguet Atlantic, en mission pour une patrouille de routine, a été abattu par la défense aérienne indienne alors qu'il volait dans son espace aérien et que l'épave de l'appareil a été localisée à plus de trois kilomètres à l'intérieur de ses limites territoriales. Le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Sartaj Aziz, a qualifié l'incident de «meurtre commis de sang-froid», et a précisé que le Pakistan se réservait le droit de riposter. Le gouvernement indien clame au contraire que l'avion pakistanais a violé la frontière et se trouvait dans l'espace aérien indien au mom